(Agence Ecofin) - Au menu, la décision de la Cour constitutionnelle concernant la fin de la transition et l’accord de principe conclu avec le FMI pour un financement d’urgence au Mali, le retour sur le marché financier du Niger ainsi que les recettes douanières collectées au 1er trimestre 2024 et l’aide américaine au Burkina Faso.
La Cour constitutionnelle du Mali a déclaré « irrecevables » les requêtes de la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) et de l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) concernant la fin de la transition.
Cette décision survient alors que des tensions persistent autour de l'organisation des élections présidentielles. Le gouvernement avait reporté l'élection prévue en février 2024 pour des raisons techniques. La Cour constitutionnelle s'est également déclarée « incompétente » concernant la suspension des activités politiques des partis et associations du Mali, estimant que cette demande relève de la compétence de la section administrative de la Cour suprême.
Umoa-Titres : pour son grand retour, le Niger mobilise 747 millions $ pour rembourser sa dette
Le Niger est de retour sur le marché financier régional avec une émission de 457 milliards de francs CFA (747,03 millions de dollars) le vendredi 26 avril 2024. Le taux de couverture de 109% montre une certaine prudence des investisseurs, favorisant les placements à court terme. Les rendements exigés sont élevés, avec une moyenne de 9,30% pour les bons à 364 jours, dépassant ceux des pays voisins comme le Togo et la Côte d'Ivoire. Le gouvernement nigérien envisage d'utiliser les fonds levés pour régler les intérêts échus et le capital dû. Cette émission survient après la signature d'un accord avec la China National Petroleum Corporation pour la commercialisation du pétrole brut nigérien.
Le FMI a signé un accord pour un financement d'urgence de 120 millions de dollars avec les autorités maliennes de transition. Cet argent est destiné à soutenir la fourniture de nourriture et des transferts monétaires ciblés dans les régions du centre et du nord du pays confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. La croissance économique du Mali devrait ralentir à 3,8% en 2024 en raison de divers facteurs, mais devrait rebondir à 4,4% en 2025. Les principaux risques incluent les pannes d'électricité, l'incertitude politique et les vulnérabilités climatiques.
La douane du Burkina Faso a collecté 262,22 milliards de francs CFA (427 millions de dollars) au premier trimestre 2024, dépassant les prévisions initiales. Malgré les défis sécuritaires, l'économie du pays montre une résilience, avec des perspectives favorables selon le FMI. Le Burkina Faso devrait même devenir la quatrième économie de la zone CFA cette année. La Direction générale des douanes vise à augmenter la collecte à 1106,2 milliards de francs CFA (1,8 milliard de dollars) pour l'exercice budgétaire 2024, en hausse de 10,62% par rapport à l'année précédente.
Le Burkina Faso bénéficiera d’une aide humanitaire de 55 millions $ des Etats-Unis
Les États-Unis vont accorder 55 millions de dollars au Burkina Faso pour aider à lutter contre les groupes djihadistes et à faire face à la crise humanitaire. Cette aide comprend des secours alimentaires et nutritionnels d'urgence, portant le total de l'assistance de l'USAID à près de 158 millions de dollars depuis 2023. Samantha Power, administratrice de l'USAID, a souligné l'ampleur du conflit et de la crise humanitaire, avec environ 6,3 millions de Burkinabè nécessitant une aide urgente. Il faut noter que les attaques djihadistes ont entraîné la mort de 20 000 personnes depuis 2015, avec environ deux millions de déplacés.
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).